État d'esprit de ces outils...
Constat : Quand les psychologues cherchent à prédire un risque de récidive, ils se trompent comme les autres !
Constat : Quand les psychologues cherchent à prédire un risque de récidive, ils se trompent comme les autres !
Au travers du temps, des recherches ont donc été déployées.
Ces recherches ont permis de faire ressortir ce qu’on appelle « des facteurs de risque », c’est à dire des aspects, qui, lorsqu’ils sont présents dans la vie du sujet, ne représentent pas une bonne nouvelle.
Exemple : problématique de drogue. On s’entend pour dire que ça n'aide pas dans la vie.
Exemple : problématique de drogue. On s’entend pour dire que ça n'aide pas dans la vie.
Quant aux « facteurs protecteurs », ce sont des éléments qui, lorsqu’ils sont présents chez le sujet, s'avèrent des aspects encourageants. Illustration : monsieur mène une vie conjugale relativement stable. Il est donc capable de durer dans une relation de qualité.
On effectue un survol des facteurs qui concernent la personne évaluée pour définir une tranche de risque de récidive (faible, modérée, élevée).
Cela signifie simplement et seulement que les gens qui présentaient un profil similaire ont récidivé dans tel pourcentage. Rien de plus. Personne ne peut prédire de manière précise un risque de récidive individuel. Il se peut très bien que la personne évaluée ressorte avec un risque faible mais qu’elle récidive et vice-versa - Mais vous comprendrez qu’on parle ici de tendances.
Généralement, les personnes évaluées comprennent leurs résultats et sont d’accord avec le fait que, par exemple, il serait bon qu’elles diminuent leur dépendance aux drogues, etc.
Parallèlement et s'il y a lieu, il est attendu que le clinicien nuance ses résultats. Exemple : Éric présente un problème important de violence. Si on le confronte un peu, il risque d’exploser car cela le ramène à une phase traumatique de son enfance au sein de laquelle il était dénigré. Bref...
Selon les résultats aux échelles, Éric arrive à un risque de récidive élevé.
Mais le clinicien décèle des éléments nouveaux qui pourraient bien faire une différence mais qui ne sont pas pris en compte par les échelles.
En effet, et pour la première fois, il se sent amoureux d’une femme équilibrée qu'il a peur de perdre. Et, lors de ses dernières frasques, il a frôlé la mort (plusieurs jours de coma). Cela le fait réfléchir. Il en parle beaucoup durant l’entrevue en des termes authentiques, vrais.
Le clinicien fera valoir ces points qui peuvent peser lourd. Il est probable qu’il ne se retrouve plus jamais derrière les barreaux car, désormais, c'est plus pareil.
En effet, et pour la première fois, il se sent amoureux d’une femme équilibrée qu'il a peur de perdre. Et, lors de ses dernières frasques, il a frôlé la mort (plusieurs jours de coma). Cela le fait réfléchir. Il en parle beaucoup durant l’entrevue en des termes authentiques, vrais.
Le clinicien fera valoir ces points qui peuvent peser lourd. Il est probable qu’il ne se retrouve plus jamais derrière les barreaux car, désormais, c'est plus pareil.
Les échelles font peur (...) mais elles aident le psychologue à y voir plus clair et à moins se laisser embarquer par sa subjectivité. Le jugement clinique demeure indispensable !
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