« Le « je » s'efforce automatiquement de s'orienter vers le mieux, le bien, vers ce qui écarte au maximum le pénible et la souffrance. S'il s'oriente vers ce qui nous apparaît comme une régression, ne nous bornons pas à dire que cet homme se laisse aller ou qu'il devient mauvais : disons-nous que c'est là son meilleur équilibre et que, justement, c'est pour cela que c'est grave (...) à travers cette vision, nous devons bien nous mettre en tête, si répréhensible que soit ce qu'il a fait, le criminel n'a pas pu s'empêcher, à ce moment-là, de faire ce qui lui paraissait le mieux (...) il est essentiel de se débarrasser momentanément de tout schéma préconçu, de toute tendance à résoudre le cas en portant un diagnostic ou en rangeant le sujet dans une catégorie (...) l'examinateur doit posséder le sens humain, la curiosité respectueuse de tout ce qui à trait à l'âme et au comportement humain, doit posséder une vaste culture affective et morale (...) tout cela n'empêche pas qu'il faille adopter une attitude clinique stricte.
De Greeff, Introduction à la criminologie (1946). Bruxelles : éditions Vandenplas
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